Impact of Alcohol Consumption on Women, Pregnancy, and Child

SUPPORTDE FORMATION REP RAGEPR COCEETL INTERVENTIONBR VE ALCOOL-TABAC-CANNABIS P RINATALIT Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIE DES PAYS DE LA LOIRE

Sous-module 3 : Principales cons quences li es la consommation des diff rents produits sur la femme, la grossesse et l enfant naitre a) Les pathologies li es la consommation d alcool b) Les pathologies li es la consommation de tabac c) Les pathologies li es la consommation de cannabis d) Les cons quences sociales et judicaires Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

a) Les pathologies lies la consommation dalcool Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Alcool : des proprits toxiques Toxique cellulaire : Par sa transformation en ac tald hyde : toxique sur la cellule, la membrane cellulaire. Risque t ratog ne et neurotoxique majeur tout au long de la grossesse Expose l'organisme des atteintes de tous les syst mes, notamment : h patique, nerveux et cardio- vasculaire. Perturbe les m tabolismes fondamentaux. Alt ration de l tat g n ral, malnutrition. Facteur de risque important dans l'apparition des cancers : notamment cancer du sein chez la femme Associ au tabac : risques aggrav s / ORL Pour une m me quantit ing r e, la concentration plasmatique en thanol est plus lev e chez les femmes que chez les hommes. De plus, les femmes m tabolisent plus lentement l alcool. Elles sont donc plus vuln rables aux effets toxiques de l alcool. Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Alcool : de nombreuses consquences physiques Pancr atite-Gastrite-St atose-Risques d h patite alcoolique aigue ou de cirrhoses du foie 5 7 ans avant les hommes et des valeurs cumul es de consommation d alcool < aux hommes. Pathologies du syst me digestif Troubles du jugement - Agressivit -Ivresses pathologiques-h matomes intra-cr niens (Traumas cr niens) - Atteinte cervelet coordination motrice -Troubles cognitifs jusqu la d mence (Syndrome de Korsakoff) AVC - N vrite optique (baisse acuit visuelle) - Polyn vrite membres inf rieurs (douleurs, crampes, perte sensibilit ) - Epilepsie : La consommation d alcool peut entra ner une crise chez un sujet pr dispos . Le sevrage d alcool chez un d pendant peut galement entra ner une crise. Un sujet peut donc pr senter une crise soit apr s avoir (trop) bu soit apr s n avoir pas assez bu !! Pathologies du syst me nerveux Plus la consommation d alcool commence un ge pr coce, plus la d t rioration du cerveau est importante ; les jeunes filles seraient galement plus vuln rables aux effets du binge drinking/ strog nes Troubles de la coagulation du sang (TP Plaquettes =risque h morragique augment ) - Troubles ioniques et m taboliques (glyc mie), ASAT/ALAT Triglyc rides Rappel : CDT marqueur tr s sp cifique, sensibilit meilleure que la GT, se normalise en quelques semaines Modifications Sanguines Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Alcool : de nombreuses consquences physiques Risques d AVC-Troubles du rythme cardiaque (palpitations)-Infarctus- Insuffisance cardiaque-HTA Pathologies cardiovasculaires Traumatismes-Fractures-h morragies internes-N crose de la t te f morale- ost oporose Cons quences traumatologiques et osseuses Psoriasis-Acn -Couperose-Rhinophyma Pathologies dermatologiques Cancers sein-Troubles de la reproduction-M trorragie-Am norrh e- M nopause pr coce-Trouble de la libido-Pancr atites aigues et chronique- Diab te Risques sexuels et sanguins (VIH, VHB, VHC et IST) Pathologies hormonales et sexuelles Sommeil perturb -Anxi t (fr quent)-D pression (fr quent)-Troubles du comportement/Agressivit -D lire-Risques suicidaires-Delirium tremens au sevrage Cons quences psychiatriques Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Alcool : Anxit et dpression Liens bi-directionnels Alcool troubles psychiatriques Les troubles psychiatriques peuvent tre primaires (ind pendants de la consommation) ou secondaires cette consommation. L anamn se et l arr t de le consommation permettront de pr ciser la chronologie des troubles. D pression-Anxi t & alcool L alcool est un bon anesth siant de la douleur morale et bon anxiolytique sur l instant, mais apr s disparition des effets les id es noires reviennent voire au-del du niveau initial. Il en est de m me pour le niveau d anxi t . La consommation r guli re d alcool chez un sujet non d prim peut favoriser un tat d pressif qui dispara tra l arr t des consommations. De plus si le sujet d veloppe une tol rance une quantit de plus en plus importante doit tre consomm e pour obtenir l effet recherch . Ce n est pas l antid presseur recommander Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Alcool : Des grossesses risques Fausses couches spontan es x 3 Diab te gestationnel R f : R f rentiel Alcool P rinatalit , R seau NGLR-juin 2015 Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Alcool: Principaux risques pour le ftus Retard de croissance Mort f tale in ut ro Malformations cardiaques : CIA; CIV, Fallot Anomalies r nales : Dysplasie, Aplasie Malformations morphologiques : dysmorphie faciale, scoliose Anomalie oculaire : strabisme, anomalie des vaisseaux r tiniens Surdit Alt ration du syst me nerveux central Diffusion transplacentaire Taux d alcool mie identique chez la m re et le f tus Immaturit h patique f tale = persistance de l alcool dans le liquide amniotique L exposition pr natale l alcool : un facteur de risque embryo f tal tous les stades de la grossesse. Ce risque est commun toutes les cat gories de boissons alcoolis es (vin, bi re, cidre, spiritueux, etc.) et pour tous les types de consommation, ponctuelle ou r guli re. Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Alcool : Principaux risques pour lenfant expos in utro Pr maturit : 50 % SAF complets : Dysmorphie caract ristique +/- marqu e Anomalies neurologiques : Troubles cognitifs et comportementaux majeurs Environ 25 % des enfants atteints du SAF ont un QI inf rieur 70 * Troubles neuro-sensoriels + RCIU + Cons quences des malformations TCAF : Tous les signes sont plus discrets, donc sous diagnostiqu s et non pris en charge. Souvent jusqu la scolarisation : Am lioration si PEC pr coce Troubles attentionnels, hyperactivit Troubles du comportement, Troubles des apprentissages et des conduites sociales Vuln rabilit / une d pendance pr coce Correspond des consommations d alcool plus mod r es ? Corr l e la dur e et l intensit de l exposition f tale l alcool : alcoolisation r guli re > 2 UIA/J ou des pics alcoolisation aigues > 4 UIA Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Alcool et syndrome de sevrage chez le nouveau-n Hyperactivit , Pleurs incessants, cris aigus Emoussement du r flexe de succion, Tremblements, convulsions, Troubles du sommeil (r veils fr quents, endormissement difficile, sommeil <2h) Reflexe de Moro augment Sueurs, fi vre >38 https://www.medg.fr/syndrome-de-sevrage-neonatal/ Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Alcool et allaitement La quantit d alcool ing r e par l enfant via le lait est importante : elle repr sente environ 10% de la quantit maternelle rapport e au poids. Une prise occasionnelle d alcool par la m re en quantit mod r e ne semble pas pr senter un risque particulier pour l enfant allait . Compte-tenu de la sensibilit du cerveau du nouveau-n /nourrisson l exposition l alcool, une r percussion long terme d une consommation maternelle lev e et/ou chronique d alcool en cours d allaitement ne peut pas tre exclue chez l enfant allait . Au vu de ces l ments, si la prise occasionnelle d alcool ne semble pas pr senter un risque particulier pour l enfant allait , la consommation doit tre aussi faible que possible pendant l allaitement. En RDR la consommation d alcool peut s envisager dose minime distance de la prochaine t t e (1 dose limin e en 1h30 ne se retrouvera pas dans le lait maternel au-del de ce temps) Recos du CRAT Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

b) Les principales pathologies lies la consommation de tabac Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Le tabac : La fume du tabac, des effets courts et moyens termes 70 substances chimiques connues pour tre canc rig nes 5 grandes familles de produits : Les goudrons : Responsables de l action canc rig ne du tabac (modification des cellules pith liales) Le monoxyde de carbone : Responsable de l hypoxie chronique dans tous les tissus et les organes = Pathologies cardio-vasculaires Les substances irritantes = g notoxicit canc rog nicit , effets sur la reproduction (Ald hydes, acrol ines ) Les Additifs : Facilite l inhalation profonde. Certains augmentent le caract re addictif de la nicotine et les risques canc rig nes du tabac La nicotine : Responsable de la d pendance Inhal e : Effets sympathomim tiques de : Fr quence Cardiaque et de la Pression Art rielle = augmentation du travail du c ur. Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Le tabac : La fume du tabac, des effets courts et moyens termes Effets psychotropes Effet psychotrope stimulant qui agit sur le cerveau en d r glant le circuit neuronal de la r compense en faisant augmenter la lib ration de dopamine. Le(s) effet(s) recherch (s) seront diff rent(s) selon le consommateur et le contexte. Plaisir Sensation de d tente Stimulation intellectuelle Action anxiolytique Action antid pressive Coupe-faim Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Le tabac : Principaux effets sur le systme cardio-vasculaire AVC : un risque pr coce Angor, Infarctus Arythmies An vrisme de l aorte Embolie pulmonaire AOMI : un des premiers facteur de risque Phl bites C ur et vaisseaux Augmentation de la tension art rielle Augmentation fr quence cardiaque Augmentation du travail cardiaque Risque de spasme art riel Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Le tabac : Principaux effets sur le systme cardio-vasculaire Les principaux m canismes : Spasme - thrombose inflammation Risque Pr coce d Infarctus du Myocarde Qu il soit actif ou passif le tabagisme a des effets nocifs av r s sur le syst me cardiovasculaire et m tabolique. Le monoxyde de carbone inhal prend la place de l oxyg ne sur le globule rouge ce qui entraine une hypoxie, associ e aux effets sympathomim tiques de la nicotine inhal e (augmentation de la fr quence cardiaque et de la pression art rielle) le muscle cardiaque peut tre en souffrance. Il n y a pas de seuil au-dessous duquel fumer soit sans risque cardio-vasculaire, m me pour quelques cigarettes. Le risque est sensiblement le m me quel que soit le type de tabagisme. Les femmes sont aujourd hui les 1 res victimes des maladies cardio-vasculaires et de plus en plus jeunes. Le risque de maladie coronaire est sup rieur chez les fumeuses (+ 25%) par rapport aux fumeurs ; L atypie des douleurs chez la femme engendre souvent une mauvaise orientation, y compris aux urgences. Les risques sont plus importants sous contraception base d oestrog nes, la contraception oestro-progestative est contre indiqu e chez la fumeuse > 35 ans. Les femmes migraineuses cumulent les facteurs de risque. La m nopause est une p riode risque major d IDM Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Le tabac : Principaux effets sur le systme cardio-vasculaire Les principaux m canismes : Spasme - thrombose inflammation Risque Pr coce d Accident Vasculaire C r bral (AVC) Une augmentation significative de l incidence des AVC li s au tabac est constat e chez les sujets de moins de 55 ans et en particulier chez les femmes Dans cette tranche d ge, le facteur de risque le plus pr sent est le tabagisme actif ou sevr (58%), devant l hypertension art rielle (37%), l hypercholest rol mie (28%) et le diab te (9%)*. UN des premiers facteurs de risque de l Art riopathie Oblit rante des Membres inf rieurs Y compris chez la femme jeune Chez les fumeuses le tabac participe amplement l augmentation annuelle des hospitalisations pour an vrisme de l aorte abdominale : + 3% par an entre 2000 et 2013** *Bejot Y et al. Bull Epidemiol Hebd 2016;7 8:118 25 ** Robert M et al. Bull Epid miol Hebd 2015;38 39:724 32 Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Le tabac : Principaux effets sur le systme cardio-vasculaire AUGMENTE LE RISQUE DE MALADIES CARDIOVASCULAIRES Augmente le risque du syndrome m tabolique * C est la pr sence d une ob sit abdominale (tour de taille sup rieur 94 cm chez les hommes et 80 chez les femmes) et au moins deux des facteurs suivants : Taux lev de triglyc rides le taux gal ou sup rieur 1,7 mmol/L Faible taux de cholest rol HDL : < 1,03 mmol/chez un homme et 1,29 mmol/L chez une femme HTA > ou gale 130 mmHg pour la pression art rielle systolique et 85 mmHg pour la pression art rielle diastolique. Taux lev de glyc mie veineuse jeun gale ou > 5,6 mmol/L (100 mg/L) >> https://www.fedecardio.org/Les-maladies-cardio-vasculaires/Les-pathologies-cardio-vasculaires/zoom-sur-le-syndrome-metabolique Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Le tabac : Principaux effets sur le systme endocrinien En moyenne, le risque de d velopper un diab te de type 2 est de 2 3 fois plus lev que chez les non-fumeurs. Le diab te et le tabac sont 2 facteurs de risque cardio vasculaire qui se potentialisent Le risque de complications du diab te est proportionnel au nombre de cigarettes consomm es par jour. Le tabac accro t l insulinor sistance par exc s de cortisol Les produits toxiques de la fum e du tabac aggravent les pathologies thyro diennes : hypo ou hyper (maladie de Basedow, exophtalmie)2 M nopause pr coce Magazine quilibre, n 310, mars-avril 2016, art. Le tabac, facteur aggravant du diab te 2 Cho NH, Choi HS, Kim KW et al. Interaction between cigarette smoking and iodine intake and their impact on Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Le tabac, principaux effets sur le systme reproductif Perturbation des cycles hormonaux Diminution de la s cr tion d oestrog nes Diminution de la s cr tion de prolactine Diminution de la fertilit : QR1,7 (>10cig/j) PMA : R ussite FIV 3 fois < Avancement de l' ge de la m nopause (2 ans en moyenne) Vaginose QR: 5,7 Dysfonction rectile Diminution de la qualit du sperme Alt ration de la qualit , quantit et mobilit des spermatozo des Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Le tabac : principaux effets sur le systme pulmonaire Le tabagisme est la cause ou le facteur favorisant de nombreuses affections respiratoires : Rhume - Grippe - Pneumonie varicelleuse - Pneumonies bact riennes Tuberculose La broncho-pneumopathie chronique obstructive (90% des BPCO li es au tabagisme) Asthme(diminution de l efficacit des traitements) Pneumothorax spontan (risque relatif de premier pisode chez les fumeurs est de 22 pour l homme et de 9 pour la femme). Cancers (+ 71% chez la femme et 15% chez l homme entre 2000 et 2014) Les BPCO, menant terme aux d c s par insuffisance respiratoire chez les femmes ont doubl . >> Influence du tabagisme sur les maladies respiratoires : id es re ues et r alit Smoking-affected pulmonary diseases: true and false Fran ois Lebargy* Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Le tabac : 17 localisations diffrentes de cancers en lien avec le tabagisme Cavit nasale, sinus, cavit buccale Oropharynx, rhinopharynx, hypopharynx Larynx sophage-estomac Trach e-Bronches-Poumons Moelle osseuse : Leuc mie aigue my loblastique Foie Pancr as Rein-uret re-vessie Colorectal Seins Ovaires Col de l ut rus L incidence et la mortalit du cancer du poumon sont en forte augmentation chez la femme. Le risque de cancer du sein est augment par le tabagisme actif et passif. Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Le tabac, principaux effets plus ou moins long terme Risques canc reux Fractions des d c s attribuables au tabagisme selon la localisation canc reuse Fraction des cancers attribuables au tabac d'apr s Bonaldi et al (BEH, 2019) Traitement : INCa - lesdonnees.e-cancer.fr - 2019 Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Le tabac, principaux effets plus ou moins long terme Autres effets Augmente le risque de maladie d Alzheimer x 2 ; d mence vasculaire ; SEP ; SLA ; de d pression Vieillissement pr matur de la peau - Aggravation de l acn ; dermatite atomique ; maladie de Verneuil ; Lupus ryth mateux Neurologiques Dermatologie Parodondite QR 5,7 Maladies Bucco dentaire et parodontale Sinusite chronique ; irritation pharynx, larynx et cordes vocales Sph re ORL Augmentation du risque de Cataracte ; DMLA ; uv ites Ophtalmologie Favorise les ulc res gastro intestinaux, Aggrave la maladie de Crohn Digestif Progression des maladies r nales, Maladie de berger ; polykystose r nale Appareil urinaire Incidence sur l ost oporose ; Facteur de risque de la Polyarthrite rhumato de Rhumatologie Syst me immunitaire moins performant Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Le tabac : principales complications pri-opratoires Plus de complications respiratoires au d cours d actes effectu s sous AG (pneumonies, d tresse respiratoire aigue, d c s) Plus de complications cardiovasculaires (majoration du risque thromboembolique post op ratoire) Retard de cicatrisation cutan e post op ratoire, risque de l chage des sutures, Retard de consolidation osseuses (hypoxie des tissus, inflammation, diminution de production du collag ne) Complications infectieuses lors de chirurgie (alt ration de la r ponse immunitaire) Ces complications p ri-op ratoires augmentent la dur e d'hospitalisation des fumeurs. De nombreuses tudes ont montr que l'arr t pr -op ratoire du tabac a un effet b n fique sur le processus de cicatrisation post-op ratoire. L arr t 6 8 semaines avant et poursuivi 3 semaines 3 mois apr s l intervention fait dispara tre le surrisque li au tabagisme*. *https://www.stop-tabac.ch/fr/risques-et-maladies/risques-operatoires/complications-peri-operatoires Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Le tabac : Principaux risques pendant la grossesse Des grossesses risques - Des risques doses-d pendants Rupture pr matur e des membranes RR de 2 3 Grossesse extra ut rine : x3 >10cig/j//x5 >30 cig/j Accouchement pr matur RR de 1,6 2 Fausses couches spontan es RR de 1,5 3 H matome r tro placentaire RR x par 1,5* Insertion basse du placenta RR < 2 3 >* Abc s du sein QR: 8 * Avec un effet dose associ la carboxyh moglobin mie (Hbco) Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Le tabac : Principaux risques pour le ftus Des risques doses-d pendants qui peuvent avoir des cons quences sur l enfant naitre Fr quence cardiaque et vasoconstriction Mouvements f taux Rythme respiratoire et croissance pulmonaire Pr maturit induite par fr quence + d accidents obst tricaux Risques de malformations : fentes labiales ; malformations cardiaques, hypoplasie du nerf optique Retard de croissance intra-ut rin RR de 2 3 (concerne taille, poids et p rim tre cr nien) Risque de mort in ut ro : 7,5 % Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Le tabac : Principaux risques pour lenfant expos in utro Des risques doses-d pendants Alteration du contr le m tabolique : Risque de diab te de type II * Risque d ob sit , surpoids l' ge adulte Risque de mort inattendue du nourrisson (Risque 3 4 fois plus lev ) Alt ration de la r ponse immunitaire : Infections respiratoires basses et troubles respiratoire type Wheezing/asthme Otites r cidivantes Risque de cancers (leuc mies, lymphomes, r tinoblastome, tumeurs du cerveau) R percussions / Syst me nerveux central : Hyperactivit et troubles de l attention Ralentissement du d veloppement intellectuel des enfants *Le tabagisme maternel r duit l'approvisionnement du f tus en nutriments et en sang, ce qui provoque une malnutrition. Celle-ci pourrait entra ner une alt ration permanente du contr le m tabolique, r duisant l'efficacit de l'insuline dans l'organisme. Par cons quent, davantage de r serves m taboliques auraient tendance tre stock es dans l'organisme, ce qui expliquerait le risque de diab te et d'ob sit . Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Le tabac et syndrome de sevrage chez le nouveau-n Pleurs aigus et irritabilit Troubles du sommeil Selles liquides Fi vre Hypertonie D lais d apparition 24 48h jusqu 5 jours Il varie en nature et en s v rit selon l importance de l exposition et de l impr gnation tabagique ant natale Peut atteindre son intensit maximale des moments diff rents compter de l arr t du tabac (2) (2 )Impact de l exposition pr natale au tabagisme sur le nouveau-n Neonatal outcomes of exposure to tobacco Andr Leke*, **, Karen Chardon**, Christ le Chazal*, C cile Fontaine*, **, Sabrina Goudjil*, Lucie Razafimanantsoa*, Erwan Stephan-Blanchard** Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Le tabac et allaitement Production de lait maternel Tabagisme et allaitement moins d l t re que tabagisme et allaitement artificiel Chez les enfants expos s au tabac la fr quence des pathologies respiratoires est augment e mais de fa on moindre lorsqu ils sont allait s. L allaitement peut contribuer au maintien de l abstinence et l viction du tabagisme passif Recommandation du CRAT : Durant l allaitement, il est souhaitable d viter une impr gnation tabagique de l enfant : Diminuer ou au mieux arr ter le tabac. M nager un espace sans fum e dans l habitation. Fumer juste apr s la t t e plut t qu avant ou pendant, et attendre 2 heures apr s la derni re cigarette pour remettre l enfant au sein. La demi-vie d limination de la nicotine dans le lait maternel varie entre 60 et 90 minutes (cf . Etat des connaissances). Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Tabagisme passif et risques encourus par les adultes et les enfants Risques associ s au tabagisme passif chez l adulte Risques associ s au tabagisme passif chez le f tus et chez l enfant de 27 % le risque d avoir une crise cardiaque. RCIU et pr maturit de 25 % le risque du non fumeur de d velopper un cancer du poumon si son conjoint fume. Anomalie du rythme cardiaque Le risque de mort subite chez le nourrisson. Risque X 2 de d velopper un Cancer des sinus et de la face : Irritation sph re ORL et ophtalmique Fr quence des rhinopharyngites et otites Risque X 2 le risque d AVC Fr quence des crises d asthme des infections respiratoires hautes et basses (pneumonie, bronchite, bronchiolites) Le risque de leuc mie et de lymphomes (le plus fr quent, la leuc mie aig e lymphoblastique) file:///M:/SRAE/15_INTERVENTIONS_FORMATIONS_SENSIBILISATIONS/03_Outils/tabag isme%20passif%20enfant.pdf tude am ricaine publi e dans Cancer Research. Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

c) Les pathologies lies la consommation cannabis Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Cannabis : Ses effets court terme DES RISQUES D ACCIDENT ET DE PREJUDICES POUR SOI ET POUR AUTRUI Euphorie/Hilarit D sinhibition Anxi t Angoisses Troubles d lirants Bad trip Acc s maniaque Parano a Hallucinations Ivresse cannabique Troubles psychiatriques induits Appara t 10-20 mn apr s consommation fum e ,3-6 heures si ingestion Dure de 3 6h (selon dose ) Euphorie, bien tre, d tente puis apathie et somnolence Perturbations de la m moire, de l'attention, coordination motrice Distorsions du temps et de l'espace, perceptions sensorielles perturb es Prise de risques sexuels Syndrome de d personnalisation anxieuse Troubles anxieux +++ attaques de panique (1/4 des usagers) bad trip avec effet aversif Psychoses cannabiques (id es d lirantes, hallucinations des distorsions sensorielles) peuvent r v ler une vuln rabilit , r gressives en quelques heures ou semaines Fonctionnelle sur personnalit vuln rable Toxique lors consommation forte dose chez sujets sans vuln rabilit psychotique Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Cannabis : des effets plus ou moins long terme Parce que le cannabis est rarement fum seul, toutes les pathologies li es au tabagisme sont fr quemment associ es. La fum e de cannabis contient nettement plus de goudrons et substances canc rig nes que la fum e de tabac, elle a t impliqu e dans la gen se des m mes maladies Neurologiques : Troubles cognitifs-Attention-Concentration-M moire-AVC-AIT-Epilepsie-Troubles du sommeil Psychiatriques : Anxi t -d pression-Troubles psychotiques-Majoration troubles schizophr niques-Syndrome amotivationnel (Les troubles psychiatriques peuvent tre un facteur favorisant de l addiction; les addictions peuvent favoriser l apparition de sympt mes psychiatriques) Broncho-pulmonaires : BPCO ( quivalence tabac/cannabis: 20 cigarettes 2,5 5 joints par jour) Cancers broncho-pulmonaires ( risque cancer pulmonaire de 8% pour chaque joint/ann e) Digestives : Fibrose h patique-Pancr atite Cardiovasculaires : IDM-AVC sujet jeune-art rite (maladie de Buerger < 45 ans) Hormonales & G nitales Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Cannabis : Consquences Hormonales et gnitales IST plus fr quentes : virus papillome humain, neisseria gonorrhae, chlamydia, candidoses.. Cancer vessie Hypofertilit Modification taux de prolactine, LH, FSH et du cycle ovarien Anomalies nidation ut rine* (avec augmentation des GEU) Kystes fonctionnels ovariens Cancer col ut rin Grossesses non d sir es Spermatog n se affect e La consommation de cannabis entra ne plus de prises de risques sexuels, notamment chez les adolescents. *cons quences d une consommation avant /pendant la conception Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Le cannabis : Des grossesses risques Lors d une consommation r guli re et importante les effets suivants ont t voqu s En plus de l association avec le tabac ! Grossesse extra ut rine Fausse couche spontan e * Avec un effet dose associ la carboxyh moglobin mie (Hbco) Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Le cannabis : Principaux risques pour le ftus Pr maturit (x2) Troubles du rythme cardiaque f tal : 6% Risque de mort in ut ro RCIU (Hypoxie chronique (HbCO)) : 22% d veloppement c r bral affect Les cannabino des traversent la barri re placentaire et ont un effet direct sur le d roulement de la gestation. Le r le propre du tabac fum avec le cannabis est difficile distinguer du cannabis seul Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Le Cannabis : Principaux risques pour lenfant expos in utro Faible poids la naissance Pr maturit Vers l' ge de 3 ans : anomalie de la m moire imm diate, raisonnement et abstraction Syndrome de sevrage n onatal (jusqu un mois) Risque augment de troubles de l usage de SPA Vers l' ge de 6 ans : d ficit de l attention, hyper activit , impulsivit persistance l' ge adulte Allaitement : Pas d am nagement en fonction des horaires de t t es THC > 8 fois le taux sanguin Le score global d intelligence QI semble normal mais les effets suivants ont t observ s : D ficit de l attention Hyperactivit - Perturbation de certains test comportementaux et de certaines fonctions d ex cution. L exposition du f tus au cannabis a des cons quences plus tardives durant l enfance et l adolescence li s son action sur le cerveau et aux troubles du neurod veloppement Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Le cannabis et syndrome de sevrage chez le nouveau n 4 % Souvent associ au tabac Accompagn d un RCIU important ( HbCO lev e) Pleurs aigus et irritabilit Enfant plut t endormi Troubles du sommeil, sommeil l ger et court Tr mulations Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Le cannabis et allaitement Le THC et ses m tabolites passent dans le lait maternel, et y sont retrouv s jusqu plusieurs jours apr s une consommation de cannabis. Le THC peut se concentrer dans le lait ; en cas de consommation r guli re, on peut en trouver jusqu 8 fois plus que dans le plasma maternel. Une consommation r guli re et/ou importante de cannabis pourra justifier la recherche : d une pathologie maternelle sous-jacente non ou mal prise en charge (anxi t , d pression, ...) de l usage d autres substances (cf. tabac, alcool, autres drogues, m dicaments...) La consommation de cannabis au cours de l allaitement est fortement d conseill e. Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

d) Les consquences sociales et judicaires Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Des consquences sociales la perte de la motivation, la perte d emploi, probl mes financiers l isolement, la d gradation des relations avec l entourage la s paration la stigmatisation la d socialisation et la paup risation, la marginalisation Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE

Des consquences judicaires Le travail en partenariat peut aider les professionnels de terrain mieux appr hender les difficult s sp cifiques des usagers en situation d addiction. Une information pr occupante (IP*) la cellule enfance en danger et une valuation m dico-sociale au domicile de la famille sera diligent e. Il existe : des mesures dites administratives (non contraignantes) et avec accord de la famille pour soutenir les parents en difficult s (Technicienne d Intervention Sociale et Familiale (TISF), Aide Educative petite enfance (AED) ) Une ordonnance de placement provisoire (OPP*) peut tre rendue par le juge, si l enfant est consid r en danger imminent. des mesures judiciaires : o D accompagnement la parentalit d cid es par le juge pour enfant lorsqu il est saisi d une situation de danger et que les parents refusent les aides (TISF, AED ). o Des mesures d assistance ducatives en milieu ouvert (AEMO), o De soutien-maintien domicile judiciaire (SMD), o Le placement de l enfant. Travail collaboratif issu du groupe r gional formation coordonn par la SRAE addictologie des Pays de la Loire Septembre 2021 SRAE ADDICTOLOGIEDES PAYSDELA LOIRE